Louis-marie Chênais
Résumé: Quelles raisons prévalent à la conception de ce fascicule du Code de déontologie de sécurité privée commenté ?
1. L’erreur souvent commise, appliquer les textes à la lettre en négligeant l’esprit des lois et la PGD* !
2. La nuisance ostensible des biais psychosociaux (culturels et cognitifs)
Outre le biais de focalisation, le premier biais culturel réside dans le formatage de l’Éducation Nationale incitant à demeurer dans une approche « scolaire » de l’application des lois; d’appliquer que ce qui est écrit et croire que c’est suffisant. Hélas non, et pour cause de ce premier principe général du droit :
Suivant l’art 5 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 « La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas. »
Donc, ce qui n’est pas interdit est autorisé. Toutefois, à double tranchant, s’abstenir peut vous exposer à des omissions et des négligences en raison de l’évaluation des risques systémiques qui vous incombe et des principes de bonne gouvernance…
Mais comment évaluer ces risques et établir convenablement l’esprit des lois, donc des bonnes exigences à mettre en œuvre; voire de dégager une opportunité de différenciation concurrentielle?
De nouveau un biais, celui de se départir de vos croyances, notamment de la croyance des sens des mots conduisant aux abus de langage versus les définitions professionnelles et juridiques. Ainsi, seule une approche cartésienne et de MRP (méthodes de résolution de problème) peut permettre de parvenir à ces objectifs.
Ce fascicule constitue donc un gros défrichage didactique quant à l’interprétation de ce code de déontologie. Un acte de contribution nécessaire pour élever le niveau de la culture métier et ainsi de répondre à une double obligation de ce code : l’exigence et l’excellence…